Pays Baltes : Lituanie – Vilnius

Vilnius

Vilnius

LITUANIE : Première journée à Vilnius. j’ai marché, j’ai regardé, je me suis perdu, et la journée s’est écoulée, je l’ai laissée faire…

Première journée à Vilnius,

Il pleuvait certes… une petite bruine comme on en fait par chez nous. Pour commencer ce voyage sans trop de dépaysement. Petite entame en douceur…

Malgré cela, j’ai marché, j’ai regardé, je me suis perdu, j’ai levé les yeux pour mieux voir ce qui m’entourait, je me suis retrouvé des fois, même repéré (ce n’est pas une ville difficile) et la journée s’est écoulée, je l’ai laissée faire…

Aujourd’hui, j’ai navigué sans plan, sans guide, dans la vieille ville de Vilnius.
On peut y passer du temps, je vous le dis, quand on en a plein dans la musette… alors j’ai bravé le mauvais temps et pris le mien pour profiter de cette ville qui me laisse ce soir un goût de tranquillité et de satisfaction…

Bien sûr, j’étais loin de m’imaginer cela. Ceux qui me connaissent savent de toute façon comment je prépare mes voyages… en gros je ne savais rien de cette ville. Pas difficile dès lors d’être surpris.

En tout cas, pas mal de mes préjugés sont tombés aujourd’hui. Vilnius est une ville qui va vite devenir moderne puisqu’une grande partie l’est déjà. Téléphones portables, habits de la dernière mode (la même que la nôtre et même la prochaine, des fois), grosses voitures allemandes, grands magasins… la vie ne semble pas très différente ici que chez nous…

Ou sont passés les vestiges de l’ère communiste ? Ce n’est pas que je leur souhaitais cela, mais
je n’ai pas vu les tours grises, les vieilles voitures pourries ou les vieux papis descendant de leur campagne pour vendre leurs marchandises… Pas de commerce extérieur, peu de marchés, tous les prix sont affichés et plutôt élevés…
Bref, je me mettais le doigt dans l’œil et il était bien enfoncé.

Vilnius est une ville très colorée, qui assume son apprentissage de « l’occidentalisme ». Pour l’instant elle a l’air d’en prendre le meilleur, cela durera-t-il ?
Vilnius reste en construction et j’aime ce contraste permanent entre les bâtiments flambant neufs et les autres délabrés qu’on rencontre encore beaucoup et qui attendent patiemment que l’on veuille bien s’occuper d’eux. La pierre et la brique règnent en maître dans le centre alors que le bois (pour les maisons individuelles) ou le béton (pour les immeubles) s’occupent de la périphérie…
En tout cas, ce n’est pas plus gris que chez nous, c est même souvent le contraire et c’est sans aucun doute beaucoup plus respirable…

En attendant, j’ai passé une très bonne journée à crapahuter au milieu de tout ça.

Pour l’instant pas trop de contacts avec les Lithuaniens (même si cela ne m’empêche pas de remarquer que ces demoiselles sont fort charmantes). Les plus jeunes parlent anglais pourtant. Il faudrait quand même pas que l’occidentalisation se fasse trop vite, hein!

Bref, je rentre ce soir humide mais heureux… j ai même sympathisé avec des Américains pour fêter ça… la vitnuka (une des bières locales) est très bonne d ailleurs…

bises à vous,
Simon, Vilnius, Lituanie, 25/8/04

PS : Épargnez-moi les blagues sur Bertrand, on me les a déjà faites a peu près 15 fois.

Troisième journée a Vilnius : basket fever !!

La ville méritait bien que je m’arrête un peu et profite d’elle. Cela fait trois jours que j’use mes semelles sur ses trottoirs et je découvre jour après jour de nouvelles choses… je commence à avoir mes petites habitudes, café du matin dans le même bar, petit encas vers 3-4 heures… les gens commencent à me connaître, c’est plutôt sympathique.

Hier je me suis éloigné un peu du centre pour voir un peu le côté « off » de la ville. Encore une fois, j ai été plutôt surpris, il y a des immeubles certes, souvent ils sont plutôt gris… mouais… mais guère plus que par chez nous en tout cas.
Et puis tout est « surprenemment » propre. Pas un papier par terre, même pas un journal (je désespère d’en trouver un pour en mettre des bouts dans mon journal a moi – je vais devoir
en acheter un -, pas de sacs plastiques… Ils ont du prendre exemple sur les pays du nord. Rigueur et propreté, ça fait peur c’est sûr mais c’est vrai que sur ce point c’est agréable…

Petite anecdote sympa : les parcmètres. Ici, ils ont deux jambes, deux bras même, ils parlent aussi et vont à l’encontre des voitures qui arrivent pour leur demander leur petite obole. Il y en a donc un sacré paquet en ville. Ils sont tous de jaune fluo vêtus, on ne peut donc pas les louper… C’est normal après qu il y ait pas beaucoup de chômage !

Et puis, hier il y eut le choc, le truc qu il fallait vivre, ici et au bon endroit.
J’avais donc pass’ la plus grande partie de ma journée a crapahuter dans la ville et nous nous étions donnés rendez-vous avec mes deux amis américains dans un café des sports pour 16h20.
Pourquoi cette heure ? L ‘équipe lithuanienne de basket jouait son quart de finale contre la Chine et il ne fallait pas manquer ça. Ici, le basket est le sport numéro un et de loin alors vivre un match dans un pub plein à craquer, c’est vraiment quelque chose.

Imaginez deux cents personnes agglutinées dans ce bar, un écran géant instalée comme ils peuvent, des litres et des litres de bière qui sont ingurgités rapidement, une ambiance de tonnerre (impossible d’entendre le commentateur!). Ce fut un grand moment dans ma vie de
téléspectateur.
Certes, ce n’est sans doute pas la manière la plus élégante de découvrir un pays et ses coutumes mais c est quand même bien sympa de se laisser emporter dans une telle joie populaire. Les drapeaux étaient hauts, les visages peinturlurés de jaune, de vert et de rouge et les voix portaient haut dans le bar… Un chouette moment.

Allez je vous laisse, il y a du monde qui attend derrière moi… c’est vrai qu’on a Internet gratuit à l’auberge… alors faut bien le laisser pour tout le monde.

bises de Vilnius,
Simon

Dernier jour à Vilnius : le musée du génocide des Lithuaniens par les Russes

Allez je profite de la pluie qui redouble pour en terminer avec Vilnius.

Hier je suis allé au musée du génocide des Lithuaniens par les Russes. Ca refroidit sérieusement l’ambiance. Il ressemble d’ailleurs étrangement au musée Pol pot a Phnom Penh (sur le génocide organisé par les Khmers Rouges).
Ici encore, nous sommes sur le lieu des faits et on entre pleinement dans toute l’horreur qui a pu survenir ici. D’extérieur, on voit un bâtiment normal, pas plus effrayant, en plein milieu de la ville, qui ressemble à tant d’autres a Vilnius.
Et puis on entre, et là on rentre le bide, on respire fort et on y va. Le musée essaie de montrer telles qu’elles étaient les différentes cellules de détention et de torture mises en place par les
Russes entre 44 et 64 à peu près.
C’est assez indescriptible. On navigue entre un mauvais film américain anti-russe (les pièces des officiers avec le vieux téléphone de contrôle, les uniformes accrochés, les indications en russe…) et des faits qui font réellement flipper quand on lit ce qui c’est réellement passé ici. Le tout fait un peu faux, reconstitué, mais les photos présentées prouvent la véracité des mises en scène (c’est fou quand même comment on a des images dans la tête à cause de la télé, des films, etc !.)

Après donc ces fameuses pièces des officiers (très Papa Schultz dans l’ambiance), le reste est beaucoup moins drôle puisqu’on peut visiter une après l’autre les différentes cellules de détention qui vont crescendo tout au long du musée.
On commence par la cellule de bienvenu pour mettre dans l’ambiance. Elle mesure exactement 0,60 m2. Pas d’ouverture évidemment. C’est là que les prisonniers étaient placés à leur arrivée. Ils pouvaient y rester 3 a 5 heures. Ensuite, on voit les cellules dites « normales ». C est à peu près l’image que l on peut avoir de nos cellules : une table, deux lits, deux chaises pour une 10aine de m2 sauf qu’ils étaient jusqu’à 20 là-dedans.

Viennent ensuite les salles de rétention (a peu près les mêmes que les premières sans lumières, juste un peu plus grande puisqu’il faut mettre les chiottes) mais les prisonniers qui y allaient pouvaient y rester plusieurs jours !

La salle d’interrogatoire pour les prisonniers difficiles ou importants est aussi particulièrement horrible. Toute cette pièce est insonorisée pour que les autres prisonniers ne puissent pas entendre les cris des tortures car, ici évidemment, on interroge pas assis sur une chaise les yeux dans les yeux.
Non, c est plutôt attaché par des chaînes les bras en croix… ça fait froid dans le dos.

Et puis celle qui m’a sans doute le plus marqué car je ne comprends toujours pas comment on peut penser à cela… Vous avez une pièce assez petite avec un fond en arrondi et au milieu de celle-ci un petit monticule, tout petit, tout ridicule. Pendant l’hiver, les Russes y mettaient les prisonniers les plus rebelles pour les calmer.
Le principe était de remplir la cellule d’eau gelée (il fait -30 souvent en hiver) et d’obliger le prisonnier a se tenir debout sur le petit monticule. Évidemment au bout de plusieurs heures, celui-ci tombait de fatigue dans l’eau gelée. Les Russes les laissaient la dedans des journées… Tout simplement effarant…

Et puis il y a tout le reste que je ne vais pas vous raconter car j’ai à nouveau la chair de poule rien que d y repenser… non, franchement, ce fut un moment intense, assez représentatif de toute l’horreur que la nature humaine peut contenir…

Bon je vais pas vous laisser comme ça quand même alors je finis avec ce matin. Pour une fois je suis parti dans le sens inverse au centre ville (mon auberge est a peu près à 1,5km) pour voir ce qu il y avait un peu plus loin et là j ai pris un grand plaisir à trouver des rues défoncées, des gens dans la rue qui bossent dehors avec la musique a fond, des maisons un peu plus cracras mais où on voit la vie qui en déborde… c’est sûr c’est moins beau que le centre mais ça fait du bien de voir des gens et de la vie un peu.

Je pense que le reste de la Lithuanie doit plus ressembler a cela, je ne le verrai pas tant pis.

Je pars demain matin a Riga en Lettonie. J’essaierai d’y aller voir un peu plus en profondeur cette fois ci.

Allez je vous laisse quand même, c est pas tout mais un superbe temps de novembre m’attend… Hummmm, j’en frémis rien que d y penser…

allez bises a tous et courage pour ceux qui bossent
Simon, Vilnius, Lituanie, 27/08/04

Pays Baltes : LETTONIE : Bienvenue à Riga !

Riga

Riga

Bienvenue à Riga chères et chers amis, trois jours d’arrêt…

Me voilà donc dans la capitale lettonienne et sans doute dans la ville la plus in the moov des baltiques. The big city !!!

Mon premier contact avec la ville n’a pas été de tout repos. Je suis arrivé samedi en début d’après midi et je pensais me rendre rapidement dans une auberge pour pouvoir profiter au maximum.
Pour une fois, j’avais prévu quelque chose, j’avais remarqué une auberge à quelques 7 km du centre. Je sais, je sais, c est un peu loin et pas facile pour aller boire une alus (bière) le soir. Mais bon elle était super pas chère (Riga est hors de prix) et située quand même sur les bords d’un lac magnifique… donc le choix pouvait être sympa… je n’étais en plus qu’à 30mn du centre en tram. Idéal donc…

Mais car il y a toujours un mais, j’avais pas tout a fait tout prévu… évidemment.
Par exemple que le lonely [guide Lonely Planet] serait défaillant pour une fois.
Comme indiqué j’ai pris le bus 2 qui partait du centre. Il disait d’aller jusqu’au bout, alors pas de problème je suis serein. Enfin, plus on avance et moins je suis confiant, je demande à la petite dame qui poinçonne les billets.
Elle ne comprend pas un mot d anglais et je dois reconnaître que mon letton laisse à désirer. Arrive alors une jeune demoiselle, charmante qui plus est, qui parle un peu l’anglais et me dis juste que je dois faire ce que me dis la petite dame. Ah ouais, d’accord mais elle ne sait pas ce que je veux… Alors je fais quoi ? Et hop un arrêt et évidemment ma jeune sauveuse doit descendre.

Deux stations plus loin, un jeune homme monte et je lui demande au cas ou… Il me dit que j’ai dépasse l’arrêt de 3 stations !!! Je montre l’endroit a ma petite dame (vraiment sympa quand même) elle me fait non de la tête… qu’elle me dira ou descendre. OK, je ne discute pas, elle a l’air sure d’elle.

Deux stations après elle me fait signe de descendre. Je la remercie chaleureusement et je descends. Je m aperçois que je n’ai même pas payé (à ma montée, elle avait refusé mon billet- trop grosse monnaie je pense).

Là, je regarde autour de moi, je regarde le nom des rues, je tourne la tête à gauche, à droite, fais trois pas, reviens de l’autre côté… bon, je me pose, je m’allume une clope.. Résumons un peu. Je suis complètement paumé ! Je fume ma petite clope et repars demander de l’aide.

Un jeune homme me montre une route… c’est en plein milieu d un parc. Je me dis chouette !
je pourrais toujours dormir dans le bois au cas où… En fait, c est l ‘entée d’un grand parc, le Mezaparc et je comprends maintenant qu’il porte le même nom que mon hôtel… d’où les informations contradictoires : certains avaient compris ce que je cherchais, les autres m’indiquaient la direction du parc.

En tout cas, je me repère enfin et là commence ma session marche a la recherche de l’hôtel. J’avais pas remarqué mais la carte sur le lonely a une échelle pas très précise. Je suis donc super loin de l auberge !!! Ouais c’est la fête, en plus je me plante un peu, ce qui fait que je dois a peu près faire la distance du centre a l’hôtel par la bonne direction (je marche
presque deux heures).

En attendant, je me suis balade dans l’endroit le plus chic de Riga. Juste a côté du parc, se multiplient des maisons plus belles les unes que les autres. De grandes propriétés entourées d’arbres avec de très larges bâtiments en bois ou en pierre. C est très très beau, les voitures sont grosses et allemandes, les dames bien habillées… Humm, ça sentirait pas un peu le pognon par ici… Enfin tout ça c’est très beau mais je trouve toujours pas mon auberge…

Si enfin, j y suis, je l’ai trouvée, c’est vrai ça a l’air magnifique avec le lac juste devant, un bar a côté pour profiter de la tombée du jour, oui, j’y suis, je monte les quelques marches, j’entre, je vais voir la charmante dame qui se trouve au guichet, je lui demande une chambre, elle me fait un sourire et me dit . « No room, no mister, full… »
Arghh, damned, crotte et flûte…
Fin de l’histoire…

Bon sinon Riga…
Sans doute l’une des plus belles villes d’Europe, rien a redire la dessus.
Le centre est tout simplement magnifique. Architecturalement parlant, on est tout le temps en train de lever la tête. Chaque carrefour apporte une nouvelle surprise. Pour vous dire, ça ressemble un peu à Paris pour la richesse des monuments et la prépondérance de l’Art nouveau mais mis en couleur a la sauce irlandaise par exemple. C est vraiment joli et il est vraiment plaisant de s’y promener…

Maintenant, cela fait trois jours que j y suis et l’envie me prend de partir vers des endroits plus intimes. Cette ville est un peu comme les femmes russes (majoritaires ici), grande, belle mais un peu froide… C’est vrai que c’est beau mais je ne trouve pas forcément ce que j’étais venu chercher.

Je pense que je prendrai plus plaisir a ce genre de villes dans 30 ou 40 ans (pardon a ceux qui vont se sentir concernés et qui adorent ce genre de villes). On peut y trouver tout le confort moderne, aucun problème… Les prix d ailleurs sont franchement élevés. On est très proche de nos prix occidentaux…
Enfin bon, c’est une magnifique ville pour ceux qui veulent découvrir une ville et pas des gens… les seuls vrais échanges que j ai, sont avec les employés de mon hôtel (finalement plein centre et miteux à souhait…) et je suis sûr qu’ils ont un passé dans le KGB tellement ils ont l’air sympas…

Finalement je me rends compte que c est le premier jour avec ma galère que j ‘ai eu le plus de contacts intéressants…

Demain je pars donc de Riga pour le parc national Gauja, cela devrait être plus tranquille, certes il va moins y avoir de magasins Giorgio Armani et de beautés architecturales mais je crois que ce n’est plus ce que j’aime… pour ceux qui n avaient pas encore compris…

Allez on verra sur place

The baltic Tour continue… Les jeux olympiques sont finis, j ai vu que la Lituanie a perdu, sans aucun doute journée de deuil national… je vous raconte la suite bientôt

bises à tous

Simon

PS : comment ça se peut que la langue française ait déformé à ce point les orthographes locales… Ici, on dit Letvuja… en Lituanie, c’était Lietuva !!! ça serait quand même plus simple si tout le monde avait le même mot pour designer un lieu… je comprends pas trop cela…

Bonjour a tous,

Je vous avais laissés au départ de Riga. J’ai relu mon message et la fin peut laisser un petit goût amer sur Riga. Je reprends donc à froid. Riga est une ville magnifique, qui se prête parfaitement au laisser vivre au travers de
ses rues. Je dirais même que son architecture et la beauté de sa vieille ville en font une ville romantique. J’imagine très bien un couple d’amoureux flânant de part ses rues, et découvrant avec bonheur tous ses secrets. Je n’étais juste pas dans cet état d’esprit à ce moment et c’est pour cela que j’avais besoin de changer d’air. Voyager seul ici n’est pas du tout pareil que voyager seul en Asie ou au Maghreb, encore plus hors saison. A cette période, ici, les hôtels sont presque tous vides et les rencontres multiculturelles sont plus rares… De plus, la vie est très similaire à la nôtre (très peu de vie dans la rue, peu de marchés, pas de contacts faciles). Chacun vaque entièrement à ses préoccupations et ne porte que peu d’intérêt finalement pour son prochain inconnu. Ce n’est pas une plaidoirie, attention, juste une remarque et nous vivons exactement de la même façon.
Cela me fait juste bizarre de le vivre pour la première fois en voyage. Et puis cela contraste énormément avec ce que j’avais pu vivre au Laos ou en Bolivie par exemple.

Bon, rectification faite, je reprends mon récit ou je vous ai quittés.
Me voici donc rendu à Sigulda, à l’est de Riga aux bords du parc national Gauja. Cette petite ville, des plus tranquilles, me fait le plus grand bien, des sortes de vacances au grand air au milieu de la découverte des grandes
villes de la Baltique. Ici, pas grand chose à faire, pas d’architecture imposante, peu d’églises (j’avais oublié de vous dire que Vilnius et Riga en possédaient à peu près autant que de mosquées à Fès pour ceux qui connaissent, c’est à dire beaucoup…) et surtout des grands espaces. Hier, j’ai d’ailleurs passé ma journée à me balader dans ces territoires verts.

Au final j’ai du parcourir une bonne quantité de km puisque j’ai passé 8h dehors à me promener, me perdre (bien sûr) dans la vallée de la Gauja (la rivière locale). J’ai alterné petites marches le long de la rivière, en plein forêt, sur la crête de la colline, superbes panoramiques, grottes de sandstone (c est quoi cette pierre-sable orange ? de l’argile ? je ne sais pas bien je ne suis qu’un piètre géologue…) en tout cas, je suis finalement rentré épuisé, mais au combien satisfait par cette longue sortie.

Je crois que j’avais vraiment besoin de ca. Du coup, j’ai décidé de rester une journée de plus ici. Pour marcher un peu bien sûr, profiter de cette vallée superbe et puis pour prendre mon temps, ne rien faire, lire un peu. C’est marrant je lis en ce moment un polar suédois qui se passe a Riga mais en 1992 soit en plein pendant l’éclatement soviétique… je peux vous dire que ça a changé extrêmement rapidement !!! L’ère soviétique a été vite mise de côté… ils avaient sans doute jalousé notre libéralisme et la profusion de nos biens pendant des années… pas de problème, ils l’ont rattrape en moins de dix ans. Reste à voir maintenant ce qu ils vont en faire ? Enfin quand on visite les musées traitant de l’ère soviétique, on comprend que le plus important c’est qu’ils aient su se débarrasser de l’emprise russe. je pense qu’ en bons gauchistes, on a malgré tout pas tous complètement conscience des méfaits du communisme soviétique…

Donc, voilà pour moi, je prends mes vacances un peu ici… je vais sans doute en profiter pour dessiner un peu et pour écrire pourquoi pas. Je loge dans la résidence des équipes nationales de bobsleigh qui viennent s’entraîner à quelques km d’ici. C’est, comment dire, sobre… et tranquille… je suis tout seul et il doit y avoir une 20aine de chambres dans deux maisons… donc pas de problème, je ne serai pas dérangé. J’ai d’ailleurs bien cru que je me faisais virer ce matin. La personne qui s’occupe de ces chambres m a demandé, dans un anglais pire que le mien, de faire mes affaires, m’affirmant que je devais partir après le dîner ce soir. Sans raison !!! J’étais donc passablement énervé d’autant plus que ce n’était pas le manque de place qui pouvait être la cause. Elle a du le sentir et m’a dit que je pouvais quand même aller dans l’autre maison… ??? … voilà, j’ai donc changé de maison… j’ai une nouvelle chambre plus grande, même prix ??? faudra qu’on m’explique…

Enfin voilà, je vous laisse à vos occupations personnelles que j’espère également riches et pleines. Je vais m’en retourner, me laisser aller un petit peu… tiens pourquoi pas prendre une petite bière d’ailleurs, c’est vrai ça

c’est pas une mauvaise idée et puis c’est l’heure de l’apéro… allez voilà c’est décidé une petite alus en pensant à vous et puis après… on verra…
y’a pas le feu non plus, hein…

bises a tous,
Simon

Pays Baltes : Estonie

ESTONIE : « Si vous voulez savoir comment est l’Estonie, vous prenez la Finlande dans ma tête et c’est exactement ça. »

Par là, ESTONIE,

Hum ! vous sentez vous aussi… ça sent fort… comme qui dirait les fins de vacances… hum, j’aime pas trop cette odeur je crois…

Me voici donc rendu en Estonie pour la dernière partie de mon court périple baltique.

Je m’arrête à Parnü, petite cite balnéaire entre Riga et Tallinn (la capitale de l’Estonie comme vous le savez tous…).

Petites vacances dans les vacances.
Ici, le rythme est tranquille et la ville un peu endormie. C’est la rentrée scolaire chez eux aussi et du coup il n’y a pas énormément de monde dans les rues de cette petite bourgade. En tout cas, l’ambiance est bonne. Les gens très souriants et aimables. L’arrivée en Estonie est plutôt douce (sauf pour le porte-monnaie, c est terriblement cher ici, aie !!!).

Si on m’avait envoyé ici les yeux bandés, je me serais dit : c’est vraiment bien quand l’image d’un pays correspond exactement a ce que vous imaginiez !
« C’est vraiment sympa de m’avoir envoyé en Finlande… Je voyais vraiment ça comme ça…
– Ah… c’est l’Estonie ?…
– désolé alors… »

Donc, voilà si vous voulez savoir comment est l’Estonie, vous prenez la Finlande dans ma tête et c’est exactement ça. Mouais… Pas très convainquant mon truc…

En tout cas, je m’y sens bien. Il y a je trouve une vraie différence avec les autres pays baltes. On ressent tout de suite que les origines ne sont pas les mêmes.

La langue, déjà, n’est pas d’origine slave. Elle est finnoise et cela s’entend. C est rigolo, il y a plein de doubles voyelles et des trémas un peu partout. Bon c’est pas facile à comprendre mais c’est pas très grave vu que tout le monde semble parler anglais ici, y a plein de glüüvitcsh ou de plaatschv.

L’architecture aussi est vraiment sympa. Sans doute un peu moins russe (orthodoxe plutôt) dans ses formes. En tout cas elle me touche particulièrement. Les villages traversés hier étaient vraiment magnifiques, avec presque que des maisons en bois peintes. Les couleurs vives utilisées doivent enlever un peu de la rudesse de l’hiver c’est sur.

Et puis, les gens… Sans doute ce qu’il y a de plus important quand même… Dès la première journée, ils m’ont paru gentils, un peu plus faciles d’accès qu’en Lituanie… ce n’est sans doute qu’un raccourci facile mais en tout cas, moi, ca m’a fait du bien…

Voilà pour les premières impressions sur Parnü, sans doute peu croustillantes à lire, pas d’anecdotes torrides, mais plutôt agréables a vivre. C est l’essentiel quand même…

Je pense qu’aujourd’hui, en bon vacancier, j’irai me promener un peu dans la ville, flâner, et puis sans doute un petit tour sur la plage de sable fin (bon l’eau doit être à 12 quand même…). Si je trouve quelques pierres, je ferai un petit cairn quand même, pour le souvenir (j’ai une réputation a tenir en plus…) et puis je me vois bien lire un petit peu …

J’aurai une pensée pour vous en tournant la dernière page…

Bises,

Simon, Parnü, 2 septembre 2004

Tallinn, terminus avant le retour en France, 6 septembre 2004

Il est l’heure de regrouper les affaires, de refaire son sac une dernière fois… Je rentre cet après-midi.

Dernière étape donc à Tallinn, la capitale de l’Estonie. Je sais que je n’aurai qu’une journée à consacrer à cette ville donc je me lève tôt pour en profiter au maximum.

Une fois encore, je me laisse porter par la ville et laisse de côté le Lonely.
Je découvre avec ce voyage que je me désintéresse de plus en plus des explications techniques et historiques.
Je préfère de loin me perdre et me laisser guider par mon instinct.

Là encore, la ville est magnifique, contraste étonnant entre cite médiévale et ville ultra moderne. L’héritage soviétique a rapidement disparu et il est difficile d’imaginer la ville telle qu’elle pouvait être il y a seulement dix ans. Les hauts buildings de verre côtoient à quelques mètres seulement les murs de pierre médiévaux et l’ensemble est finalement assez cohérent.

La nouvelle ville, ressemble étrangement a nos centres-villes français, grands magasins de mode se disputent les meilleurs emplacements pour promouvoir leurs marchandises… Je pourrais être à Londres, a Bordeaux ou à New York…

A l’intérieur de la vieille ville, on retrouve des maisons aux murs colorés qui, au soleil couchant donnent des teintes admirables et des ombres étonnantes. La vieille ville regorge de recoins et s y perdre est des plus agréables.

Tallinn me touche plus que Riga. Elle est sans doute un peu moins propre, mais sûrement un peu plus vivante. Plus touristique assurément, de nombreux Finnois et Allemands se promènent en cette fin d’été.
Comme a Parnu, l’accueil est plutôt chaleureux et me semble plus facile qu’avec les habitants de Riga par exemple. On ressent moins l’influence russe, c est sûr.
Je prends mon temps en terrasse à lire et a regarder les gens s’agiter devant moi.

En fin de journée, je m’en vais voir le port, partie de la ville qui n’est pas encore passée dans les mains des agents immobiliers. C est tout de suite plus crade, un peu plus vivant aussi… je passe dans une étrange halle ou les marchands russes vendent des fausses marques de fringues, des maillots de foot aux effigies des stars européennes et des kalachnikov en plastiques (!)… certains offrent même la panoplie parfaite du soldat russe, cela fait un peu froid dans le dos. Ici, c’est un peu plus bruyant mais ça vit de partout…

Finalement, je passe ma dernière soirée dans un pub à saouler mon désespoir de mon retour en France. Je fais ainsi honneur a cette ville portuaire une dernière fois

Voilà…

Merci a ceux qui ont pris le temps de lire tous ces messages, un peu longs, je l’avoue. Mais je dois avouer que j ai été un peu fainéant sur mon carnet de voyage et que ceci constitue l’essentiel de mes notes de bourlingage…

Bises a tous et a bientôt… at home of course

Simon

La Turquie en famille

1) Comment s’habiller en TURQUIE ?

21 juillet 2004

Nous voilà de retour en Asie après quelques années et deux enfants en plus.

Après les difficultés d’usage pour manier la monnaie ( 1 café coûte 4 millions de lires… ) on se sent ici comme chez nous. L’ouest de la Turquie est très occidentalisé et Yolaine qui s’est vêtue a l’iranienne pendant deux jours a vite compris le ridicule de la situation.

Il y a très peu de touristes dans le pays cette année pour plusieurs raisons (attentats entre autres) et il est dommage de constater que ceux qui en souffrent le plus sont les petites pensions sympas alors que le « Beach ressort hôtel » s’en sortent toujours grâce aux tours operators.
Après quelques jours a Ephèse nous partons pour Pamukkale demain.

Deux remarques pour finir : beaucoup de vélos en ville et toutes les maisons équipées de capteurs solaires : ce pays commence a me plaire …

2) IKI BIN BESH VAN !!!

jeudi 29 juillet 2004

Iki bin besch Van… Voilà ce que nous a dit et redit cette famille turque
rencontrée sur la plage : « En 2005, venez a Van ! » ( Est de la Turquie ). Invitation alléchante s’il en est.

Pour l’instant, nous sommes au sud d’Antalya à Olympos, nous inaugurons une nouvelle forme de tourisme : le tourisme de masse indépendant. Formule certe paradoxale mais qui est une réalité ici dans ce camping aménagé qui aligne les bungalows style camp de réfugiés.
A fuir rapidement pour retrouver des lieux plus authentiques si ce mot a encore un sens sur la côte ouest de la Turquie…
Encore une semaine de voyage le long de la mer Eger : il faudra y revenir un jour… a vélo of course.

Jean Pierre