Pays Baltes : Estonie

ESTONIE : « Si vous voulez savoir comment est l’Estonie, vous prenez la Finlande dans ma tête et c’est exactement ça. »

Par là, ESTONIE,

Hum ! vous sentez vous aussi… ça sent fort… comme qui dirait les fins de vacances… hum, j’aime pas trop cette odeur je crois…

Me voici donc rendu en Estonie pour la dernière partie de mon court périple baltique.

Je m’arrête à Parnü, petite cite balnéaire entre Riga et Tallinn (la capitale de l’Estonie comme vous le savez tous…).

Petites vacances dans les vacances.
Ici, le rythme est tranquille et la ville un peu endormie. C’est la rentrée scolaire chez eux aussi et du coup il n’y a pas énormément de monde dans les rues de cette petite bourgade. En tout cas, l’ambiance est bonne. Les gens très souriants et aimables. L’arrivée en Estonie est plutôt douce (sauf pour le porte-monnaie, c est terriblement cher ici, aie !!!).

Si on m’avait envoyé ici les yeux bandés, je me serais dit : c’est vraiment bien quand l’image d’un pays correspond exactement a ce que vous imaginiez !
« C’est vraiment sympa de m’avoir envoyé en Finlande… Je voyais vraiment ça comme ça…
– Ah… c’est l’Estonie ?…
– désolé alors… »

Donc, voilà si vous voulez savoir comment est l’Estonie, vous prenez la Finlande dans ma tête et c’est exactement ça. Mouais… Pas très convainquant mon truc…

En tout cas, je m’y sens bien. Il y a je trouve une vraie différence avec les autres pays baltes. On ressent tout de suite que les origines ne sont pas les mêmes.

La langue, déjà, n’est pas d’origine slave. Elle est finnoise et cela s’entend. C est rigolo, il y a plein de doubles voyelles et des trémas un peu partout. Bon c’est pas facile à comprendre mais c’est pas très grave vu que tout le monde semble parler anglais ici, y a plein de glüüvitcsh ou de plaatschv.

L’architecture aussi est vraiment sympa. Sans doute un peu moins russe (orthodoxe plutôt) dans ses formes. En tout cas elle me touche particulièrement. Les villages traversés hier étaient vraiment magnifiques, avec presque que des maisons en bois peintes. Les couleurs vives utilisées doivent enlever un peu de la rudesse de l’hiver c’est sur.

Et puis, les gens… Sans doute ce qu’il y a de plus important quand même… Dès la première journée, ils m’ont paru gentils, un peu plus faciles d’accès qu’en Lituanie… ce n’est sans doute qu’un raccourci facile mais en tout cas, moi, ca m’a fait du bien…

Voilà pour les premières impressions sur Parnü, sans doute peu croustillantes à lire, pas d’anecdotes torrides, mais plutôt agréables a vivre. C est l’essentiel quand même…

Je pense qu’aujourd’hui, en bon vacancier, j’irai me promener un peu dans la ville, flâner, et puis sans doute un petit tour sur la plage de sable fin (bon l’eau doit être à 12 quand même…). Si je trouve quelques pierres, je ferai un petit cairn quand même, pour le souvenir (j’ai une réputation a tenir en plus…) et puis je me vois bien lire un petit peu …

J’aurai une pensée pour vous en tournant la dernière page…

Bises,

Simon, Parnü, 2 septembre 2004

Tallinn, terminus avant le retour en France, 6 septembre 2004

Il est l’heure de regrouper les affaires, de refaire son sac une dernière fois… Je rentre cet après-midi.

Dernière étape donc à Tallinn, la capitale de l’Estonie. Je sais que je n’aurai qu’une journée à consacrer à cette ville donc je me lève tôt pour en profiter au maximum.

Une fois encore, je me laisse porter par la ville et laisse de côté le Lonely.
Je découvre avec ce voyage que je me désintéresse de plus en plus des explications techniques et historiques.
Je préfère de loin me perdre et me laisser guider par mon instinct.

Là encore, la ville est magnifique, contraste étonnant entre cite médiévale et ville ultra moderne. L’héritage soviétique a rapidement disparu et il est difficile d’imaginer la ville telle qu’elle pouvait être il y a seulement dix ans. Les hauts buildings de verre côtoient à quelques mètres seulement les murs de pierre médiévaux et l’ensemble est finalement assez cohérent.

La nouvelle ville, ressemble étrangement a nos centres-villes français, grands magasins de mode se disputent les meilleurs emplacements pour promouvoir leurs marchandises… Je pourrais être à Londres, a Bordeaux ou à New York…

A l’intérieur de la vieille ville, on retrouve des maisons aux murs colorés qui, au soleil couchant donnent des teintes admirables et des ombres étonnantes. La vieille ville regorge de recoins et s y perdre est des plus agréables.

Tallinn me touche plus que Riga. Elle est sans doute un peu moins propre, mais sûrement un peu plus vivante. Plus touristique assurément, de nombreux Finnois et Allemands se promènent en cette fin d’été.
Comme a Parnu, l’accueil est plutôt chaleureux et me semble plus facile qu’avec les habitants de Riga par exemple. On ressent moins l’influence russe, c est sûr.
Je prends mon temps en terrasse à lire et a regarder les gens s’agiter devant moi.

En fin de journée, je m’en vais voir le port, partie de la ville qui n’est pas encore passée dans les mains des agents immobiliers. C est tout de suite plus crade, un peu plus vivant aussi… je passe dans une étrange halle ou les marchands russes vendent des fausses marques de fringues, des maillots de foot aux effigies des stars européennes et des kalachnikov en plastiques (!)… certains offrent même la panoplie parfaite du soldat russe, cela fait un peu froid dans le dos. Ici, c’est un peu plus bruyant mais ça vit de partout…

Finalement, je passe ma dernière soirée dans un pub à saouler mon désespoir de mon retour en France. Je fais ainsi honneur a cette ville portuaire une dernière fois

Voilà…

Merci a ceux qui ont pris le temps de lire tous ces messages, un peu longs, je l’avoue. Mais je dois avouer que j ai été un peu fainéant sur mon carnet de voyage et que ceci constitue l’essentiel de mes notes de bourlingage…

Bises a tous et a bientôt… at home of course

Simon

La Turquie en famille

1) Comment s’habiller en TURQUIE ?

21 juillet 2004

Nous voilà de retour en Asie après quelques années et deux enfants en plus.

Après les difficultés d’usage pour manier la monnaie ( 1 café coûte 4 millions de lires… ) on se sent ici comme chez nous. L’ouest de la Turquie est très occidentalisé et Yolaine qui s’est vêtue a l’iranienne pendant deux jours a vite compris le ridicule de la situation.

Il y a très peu de touristes dans le pays cette année pour plusieurs raisons (attentats entre autres) et il est dommage de constater que ceux qui en souffrent le plus sont les petites pensions sympas alors que le « Beach ressort hôtel » s’en sortent toujours grâce aux tours operators.
Après quelques jours a Ephèse nous partons pour Pamukkale demain.

Deux remarques pour finir : beaucoup de vélos en ville et toutes les maisons équipées de capteurs solaires : ce pays commence a me plaire …

2) IKI BIN BESH VAN !!!

jeudi 29 juillet 2004

Iki bin besch Van… Voilà ce que nous a dit et redit cette famille turque
rencontrée sur la plage : « En 2005, venez a Van ! » ( Est de la Turquie ). Invitation alléchante s’il en est.

Pour l’instant, nous sommes au sud d’Antalya à Olympos, nous inaugurons une nouvelle forme de tourisme : le tourisme de masse indépendant. Formule certe paradoxale mais qui est une réalité ici dans ce camping aménagé qui aligne les bungalows style camp de réfugiés.
A fuir rapidement pour retrouver des lieux plus authentiques si ce mot a encore un sens sur la côte ouest de la Turquie…
Encore une semaine de voyage le long de la mer Eger : il faudra y revenir un jour… a vélo of course.

Jean Pierre

La Tanzanie par Alain

sac d'Alain

sac d'Alain

<<<<<<< Mon compagnon de voyage, dans notre chambre Bonjour, 1) 32 degrés et atmosphère très humide, me voilà enfin arrivé !

Après avoir vérifié dix fois le contenu de mon sac à dos et m’être demandé comment réduire son poids sans négliger la moustiquaire, la trousse a pharmacie et les petits accessoires, me voici parti : 6 heures d`avion pour Paris / Dubaï (a vos atlas!), suivies d’une nuit dans l`aéroport de Dubaï et à nouveau 7 heures de vol pour Dubaï / Nairobi (escale) / Dar es Salam.

Me voilà enfin arrivé dans la capitale économique de la Tanzanie !
Il fait 32 degrés, et l`atmosphère très humide rend tout déplacement épuisant !

Nous sommes dimanche matin, les rues ne sont pas très encombrées mais ça ressemble plus à l`Afrique de l’Ouest que je ne l’imaginais, avec toute l`activité qui se déroule dans la rue : garagistes qui bricolent les voitures désossées, petits vendeurs ambulants, marché aux poissons avec ses odeurs, couturiers travaillent dans la rue et une foule de gens qui restent assis toute la journée.

Je prends le temps de rencontrer d`autres voyageurs pour m`informer et décider de ma prochaine destination par rapport à mes objectifs :
– étudier les conséquences du tourisme « safaris  » sur les populations et la nature,
– rencontrer les habitants et découvrir la faune et la flore.

A bientôt pour les prochaines nouvelles.
Alain

2) Sur les pentes du Kilimandjaro

pantalon-alain

pantalon-alain

<<<<<<< "Il va pas s'en aller avec l'appareil, non ? Bon, je détache la ceinture du sac à dos. Préparation pour le 100 mètres" De Dar Es Salam à Moshi nous traversons des villages plutôt pauvres aux habitations très rudimentaires. De chaque côté des rues en terre rouge, des baraques en briques de la même terre et aux toits de tôle. A chaque arrêt de bus, nous avons droit a l`émeute des petits vendeurs ambulants et des colporteurs en tous genres (arachides, bananes, accessoires.) Je suis maintenant dans la région de Moshi au pied du Kilimandjaro. Depuis la vallée, on peut voir la neige du plus haut sommet de l`Afrique (5896 mètres). Sur les pentes du Kilimandjaro, les paysans cultivent des fruits et légumes mais surtout du café qui sera exporté. Dans l`usine de conditionnement du café pas moins de 300 femmes trient les grains, assises par terre dans un immense hangar surchauffé. Elles sont payées au sac de café trié : 1.5 euro l'énorme sac ! Autant dire que le niveau de vie très bas contraste terriblement avec le pouvoir d`achat des touristes de luxe qui dépensent des centaines de dollars par jour et par personne pour être hébergés dans des lodges de luxe et partir en safaris. Dans ces régions touristiques, le voyageur indépendant est quant à lui confronté aux incessantes sollicitations pour des excursions safaris ou l`ascension du Kilimandjaro, sans compter les voleurs qui veulent gagner des dollars facilement. J`ai malheureusement eu l`occasion d`avoir à faire à eux et j`ai du débourser pour que rien ne m`arrive. Le tourisme des safaris rapporte beaucoup d`argent mais profite peu a la population locale. Il aurait surtout tendance à développer la délinquance. Hier, j`ai eu l`occasion de randonner dans les pentes du Kilimandjaro entre 2000 et 3000 mètres d`altitude avec un guide et deux autres touristes. C`était très agréable de quitter la vallée chaude et l`agitation des villages. J`ai pu apercevoir une petite colonie de singes noir et blanc et entendu de nombreux oiseaux en attendant de partir vers les grandes réserves naturelles. A bientôt pour d`autres nouvelles de la brousse. Alain [caption id="attachment_73" align="alignleft" width="300" caption="Jumbo zebre"]Jumbo zebre[/caption]3) Les petits producteurs de café du Kilimandjaro : un commerce pas équitable !

Sur les pentes du Kilimandjaro, les arbres fruitiers font de l’ombre aux chemins reliant les différentes exploitations. C`est très agréable compte tenu de la chaleur toujours aussi étouffante.
Il n’est pas facile, dans un premier temps, de localiser toutes les plantations car dans un champ se côtoient caféiers, manguiers, maïs, bananiers et divers légumes.

En parcourant les sentiers, nous faisons connaissance avec Deobab et toute sa famille.
Le père de Deobab, comme ses voisins, vit difficilement de son hectare de terre. Il vend le café de moins en moins cher (50 centimes d`euro le kilo aujourd’hui).

J`ai pu suivre la chaîne de production du café depuis le petit producteur jusqu’avant l’exportation en passant par les petites coopératives et l’usine de conditionnement.
Une observation qui motive encore plus pour acheter du café issu du commerce équitable
garantissant un prix d`achat  » pas trop bas » !

L’école primaire de Deobab est située au milieu des plantations de café dans un décor tout à fait exotique au pied d’une forêt tropicale où s’écoulent des torrents dans les vallées encaissées. Les enfants sont 50 à 60 par classe et les revenus des parents si faibles que les enseignants ont du mal a récolter les 8 euros par an pour les repas du midi.

En attendant, je récupère d`une indigestion alimentaire avant de poursuivre vers Arusha et les grands parcs nationaux.

Jumbo !
Alain

4) La Tanzanie sauvage

jeep

jeep

<<<<< Sophie et son grand cou, nue, dans le soleil couchant Pour découvrir les grands parcs nationaux du Nord du pays, vous avez le choix entre le survol en montgolfière (500 euros les 2 heures), l'hébergement dans des lodges de luxe (jusqu`a 1000 euros la nuit) ou bien le camping-safaris au milieu de la savane sous le regard des girafes. A vous de deviner quelle formule j`ai choisi ? En tout cas, quels que soient les moyens, la faune est toujours présente dans cet immense écosystème protégé de 25 000 km2. Côté mammifères : On peut surprendre aussi bien un troupeau d`éléphants, de buffles, de gnoux. Les lions, léopards, hyènes et autres prédateurs ont suffisamment de proies pour satisfaire leur appétit sans s`attaquer aux 4x4 remplis de chairs blanches! Plus d`un million de Gnous, zèbres et autres antilopes migrent régulièrement vers les zones herbeuses les plus vertes : Spectacle impressionnant ! Côté piafs : guide en main, j`ai pu identifier et photographier des dizaines d`espèces que je n`avais jamais vues auparavant. Saviez vous que le plus gros oiseau volant vit en Tanzanie ? Et sans compter le marabou, cet oiseau plutôt laid qui fait 1,5 m de haut ! On rencontre de magnifiques espèces comme la grue couronnée dans des paysages magnifiques. Des vastes plaines de savane arborées d`acacias s'étendent à perte de vue dans le Serengeti. Le fameux cratère du Ngoron goro, large de 20km de diamètre et culminant à 2200 mètres d`altitude abrite une véritable arche de Noé dans la caldera. Après cette immersion totale au milieu de la faune africaine, je passe quelques temps dans les assos locales oeuvrant pour la conservation des milieux naturels. Tout un programme ! Ensuite, je poursuivrai vers Zanzibar "l`île aux épices" Alain 5) ZANZIBAR

plongeon

plongeon

2h00 de Sea bus express séparent Dar es Salam de l’île de Zanzibar dans l’océan Indien.
C’est aussi l’impression de changer de pays en arrivant à Stone Town (la capitale) avec ses maisons aux massives portes sculptées en bois si réputées . C’est un plaisir de se perdre dans un labyrinthe de petites ruelles animées où les sonnettes des vélos remplacent les coups de klaxons ininterrompus de Dar es Salam (qui pourtant signifie « un havre de paix » entre parenthèses).

Il ne reste qu’un mémorial de la tragique époque de l’esclavage où chaque année des dizaines de milliers de noirs enchaînés étaient vendus au marché aux esclaves de Zanzibar. Ce marché fournissait de la main d’œuvre à « très bon marché » pour les pays d’Europe et d’ailleurs…
Le commerce des épices autrefois si florissant se maintient doucement et il permet surtout de proposer des excursions aux nombreux touristes du monde entier.

Après une piste poussiéreuse empruntée en Dalla Dalla, ces camions bâchés qui servent de transports collectifs sur l’île, j’ai pu profiter de la découverte des fonds sous marins en plongeant dans les magnifiques Atolls. Ces récifs de coraux si poissonneux sont accessibles en boutres, les fameuses embarcations traditionnelles à la voile encore très utilisées par les pêcheurs locaux…

Des menaces pèsent sur les îles de Zanzibar avec une population galopante, l’obstination de certains locaux à prélever du corail pour le revêtement des façades de leur habitation ou bien encore les touristes gros consommateurs d’eau douce et adeptes d’hôtels de luxe construits à la place des villages de pêcheurs traditionnels …

En espérant que les organisations environnementales que j’ai pu rencontrer auront suffisamment de pouvoir pour limiter les dégâts et préserver ces îles de charme aux plages paradisiaques sous les cocotiers !

A bientôt

Alain

Les Canaries par Sylvain

1) voyage d’étude : du canular ou du cochon ?

Objet : voyage d’étude

Cher Alain,

Mon voyage d’étude sur le tourisme dit (péjorativement) de masse se déroule bien.

eaubleu

eaubleu

Tu imagines comme il m’est difficile de supporter les trois piscines de l’Aparthotel Lanzarote Gardens (c’est marrant, le correcteur d’orthographe propose « Apartheid » à la place d’ « Aparthotel » !!), ses excursions en bus climatisé dans la journée, ses langoustes le soir.
Que le matelas en duvet d’oie est dur à l’aventurier de l’extrême qui sommeille en tout Capversien !

Cependant, je fais front avec courage. Et ne cherche pas à tirer des larmes à nos chers adhérents. La fonction d’administrateur à ses responsabilités et ses difficultés. Nous le savions. Je n’oublie pas que notre ambition est bien que Laval devienne un « centre de réflexion sur le tourisme mondial ».

Comme nous l’avions convenu concernant la rédaction de notre rapport sur le tourisme de masse dans les îles Canaries, je te laisse écrire la partie sur le tourisme à bas prix en te basant sur ton voyage FRAM d’il y a une dizaine d’années. Je me concentrerai sur le tourisme plus luxueux.

Mes frais commencent à être élevés et je t’envoie en PJ mes factures.
Pourrais-tu m’adresser rapidement un mandat, au nom de Cap vers. Pour ce faire, je te suggère de faire rentrer au plus vite les cotises 2004 (y compris l’arriéré de cotise 2003 de Xxxxçxxx).
Je dois en effet poursuivre mes investigations du côté de la plongée sous-marine, des raids en 4×4 et autres boutiques de luxe duty-free.

Je te laisse, le devoir m’appelle (apéritif à la papaye),

Le vice-président.

PS : je suis sur un super plan d’achat d’un appartement partagé : plage et centre commercial à deux pas. Idéal pour les séminaires Cap vers. Je te donnerai plus d’infos pour effectuer le virement.

2) A la recherche de l’arrière-pays perdu

Ténérife

Ténérife

Ténérife, îles Canaries, un avant-goût d’arrière pays

Vice-président-aventurier à Tenerife (îles Canaries) en quête d’ »arrièrisme » :
– « Buenos dias, donde es el arrière-pays ? »*
(*Bonjour, où est l’arrière-pays)

Autochtone :
– « détras del supermercado »**
(** derrière le supermarché)

Aventurier derrière le supermarché
– Bonjour, où est l’arrière-pays ?

Autochtone :
– Derrière les immeubles.

Aventurier derrière les immeubles :
– Bonjour, où est l’arrière-pays ?

Autochtone :
– Derrière la boite de nuit

Aventurier derrière la boite de nuit :
– Bonjour autochtone, est-ce que c’est l’arrière-pays, ici ? Ca y ressemble.

Autochtone
– Ça l’était jusqu’à votre arrivée.



3) Un tourisme « écologique » aux Canaries ?

Ceci est une pure expérience pavlovienne. En deux temps.

Le conditionnement tout d’abord. Prenons un échantillon représentatif de Capversiens auquel on soumet le mot « Canaries ». Comme un seul homme, l’échantillon répond : touristes hors-sol, vaches à lait, stabulation, plagistes en batterie, appartementpartagé@grosseanarque, etc. (moins un qui dit : « Football Club de Nantes »)
Le conditionnement est là. Pré-existant à l’expérience et à notre départ aux Canaries ce 3 avril.

Le second, maintenant. Plus difficile. Le déconditionnement plus le re-conditionnement. Le réflexe conditionné recherché est : La Gomera, Canaries, l’île sauvage, paradis des randonneurs.

Au boulot, voici mes arguments.
La Gomera s’affiche – sites web, sacs en papier pour faire ses courses, brochures –, comme « l’île écologique et magique ». Écologique en quoi ?
S’agirait-il d’un positionnement stratégique, un créneau de niche pour attirer le touriste bioionique (Wan-wan-wan-wan-wang, je fais la bande-son) aux pieds de Vibram et à la peau de Gore-Tex ; Un positionnement visant à se démarquer des îles voisines qui ont drainé le tourisme des plagistes léthargiques à grands renforts de barres en béton face à la mer, d’escalators pour rejoindre les plages en contre-bas (véridique !) de voiturettes pour les anciens à la mobilité réduite ? Ou bien s’agit-il d’une démarche de militants cherchant à préserver leur île des dégâts du tourisme ?

arbrehoriz

arbrehoriz

Visiblement, les deux. D’ailleurs, d’après ce que je crois comprendre du site www.ecoturismocanarias.com/gomera, l’initiative de cette démarche visant à faire de La Gomera une île « écologique et magique » est à mettre à l’actif d’une poignée de militants qui se sont regroupés en association et qui ont su réunir les « forces vives » comme on dit – sociales, économiques et politiques (pour faire court) –, de l’île.
Ainsi, cette démarche se revendique-t-elle du développement durable : il ne s’agit pas d’opposer la conservation du patrimoine culturel et naturel de l’île au développement économique par le tourisme, mais bien de tenter, au mieux, de concilier les deux.
Le site présente la démarche en 3 phases. La phase 1, principalement d’élaboration du plan d’action et d’information, prévue en 1999-2000 est présentée par le détail. Et nous avons pu voir sur place certains résultats : tri sélectif des déchets (sauf les bagnoles, visiblement), sacs en papiers recyclés au détriment du plastique, action favorisant le commerce équitable… accompagné d’une campagne d’information et de sensibilisation de la population.
Étonnement, la phase 2 (2001-2003) et la phase 3 (2003-) restent vides sur ce même site. Est-ce à dire que la phase 1 s’est enlisée ? Ou bien que le Wenmaster a pris du retard sur les réalités du terrain ?

Là, je le reconnais, j’aurais du faire montre du même travail d’investigation qu’Alain. Aller interroger les acteurs de la chose sur le pourquoi du comment. Mais les jours fériés de Pâques, nombreux en Espagne ont eu le don de fermer les portes du centre écologique à chacune de mes apparitions.

Notre observation – beaucoup trop courte et légère – ne nous autorise que des hypothèses sur l’expérience de La Gomera. L’île, s’est sûr, à réussi à se faire connaître d’un tourisme de randonneurs. Il est d’ailleurs surprenant d’observer les pieds des vacanciers dans le port d’embarquement sur l’île de Ténérife (Los Christianos) et ceux des vacanciers dans le port de débarquement sur l’île de La Gomera (San Sebastian) : tongues d’un côté, chaussures de marche de l’autre. Le cercle vertueux semble s’installer : une offre touristique qui se veut écologique attire des touristes respectueux de la nature et du patrimoine culturel et qui rendent profitable ce projet. Ainsi, populations locales et touristes prennent leur part dans le développement de ce tourisme durable. La population locale en prenant l’initiative de se positionner sur ce créneau. Le touriste en affirmant une demande pour celui-ci.

Ici s’arrête notre maigre contribution à « Laval, centre mondial de réflexion sur le tourisme »…pardon, « Laval, centre de réflexion sur le tourisme mondial », je me trompe toujours.

Et puis, faut pas exagérer non plus, j’ai payé pour consommer ! Alors, je vous laisse là, j’ai une rando à aller titiller, des éléments à aller recueillir pour préparer la seconde étape de votre re-conditionnement.
« Canaries ? » OK, « Football Club de Nantes ». C’est pas gagné ! J’y vais.

A bientôt pour un chapitre moins cérébral et plus physique : la rando sur La Gomera, quel type, comment, budget, etc.

Sylvain